Retour à l'école

Cette photo n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est que je n'ai pas pu m'empêcher de rire quand j'ai reçu cette note de mon professeur de kirundi. Tout d'abord, Joachim est arrivé à 8h dans mon bureau, alors que je l'attendais à 18h à la maison. Cette mésentente laissait présager une communication difficile. Ensuite, il m'a donné la liste du matériel nécessaire. Les pluristes auront noté que tout est x2. Etant donné que c'est moi qui paye, et non plus Maman comme en primaire (quoique que Maxime et moi travaillions tout l'été pour payer nos cahiers, nos classeurs, et ceux de Charlotte;), Joachime me répond tout simplement que lui aussi a besoin de ce matériel! Rien de plus logique! Avec toute ma diplomatie, j'ai quand même pu le convaincre qu'un cahier et un bic suffisaient!

Même s'il me donne cours comme si nous étions en primaire (et malgré que je lui ai précisé que j'étais un ex-collègue), ses méthodes pédagogiques sont intéressantes. Surtout que le kirundi est une langue vraiment difficile. Au delà de la complexité d'utiliser les 19 classes de mots (rassures-toi Guillaume, on en utilise réellement que 9 ou 10), c'est la manière d'apprendre qui est tout à fait différente. Par exemple, tout le vocabulaire dit "de base" concerne les enfants, l'agriculture et le relief. C'est aussi étonnant de remarquer qu'en apprenant leur vocabulaire, on s'initie au mode de vie, de pensée, à leurs centres d'intérêts. Par exemple, il n'y a qu'un seul mot pour "chercher" désirer" et "vouloir", mais 15 pour décrire le front. Le nombre de mots pour dire chaleur est incalculable (quoique nous, on a "chaud" "douf" overdouf" "pêtant de chaud" "...)

Bref, je m'amuse avec Joachim...